Modeling Health during Societal Collapse Can Recent History Help Our Understanding of Post-Roman Gaul?
Main Article Content
Abstract
Societal collapse results in structural breakdowns and instability, which can affect life expectancy and population health. Previous bioarchaeological studies have, however, sometimes struggled to identify correlations between sociopolitical changes and skeletal indicators of morbidity and mortality. Late Antiquity (ca. 300–700 C.E.) has often been conceptualized as a period of sociopolitical rupture marked by the collapse of the Western Roman Empire and the transition to the medieval period. The nature of this transition and whether it was marked by either catastrophic or more gradual change has been much debated. To date, bioarchaeological analysis has contributed little to these discussions. A model of the effects of societal collapse on health is generated from a modern example (the Soviet Union) and used to assess the bioarchaeological evidence. While contextually far removed from the Roman Empire, the Soviet Union is the only example of a large-scale union of multiple countries for which clinical data relating to its collapse are available. Femoral lengths and height-for-age Z-scores from non-adult and adult skeletal remains (269 individuals) from northern and southern Gaul are analyzed as a proxy for health. Contrary to the Soviet model, results indicate a period of greater physiological stress during the Gallo-Roman period than the later transition. Differences in growth patterns suggest social and cultural factors rooted in Roman lifeways were manufacturing a non-traditional distribution of biological vulnerability, which was more deleterious to health than the process of transformation.
L'effondrement de la société entraîne ruptures structurelles et instabilité, pouvant impacter l'espérance de vie et la santé de la population. Cependant, les corrélations entre changements socio-politiques et indicateurs squelettiques de morbidité et de mortalité ont été difficilement appréhendées par les études
bioarchéologiques. L'Antiquité Tardive (300-700 de notre ère) a souvent été perçue comme une période de rupture socio-politique marquée par l'effondrement de l'Empire Romain et la transition vers la période médiévale. La nature de cette transition et notamment son aspect brutal, ou au contraire graduel, a fait
l'objet de nombreux débats. À ce jour, l'analyse bioarchéologique a peu contribué à ces discussions. A partir d’un exemple contemporain (l’Union Soviétique), les effets de l’effondrement sociétal sur la santé ont été modélisés afin d’évaluer leurs impacts sur les données bioarchéologiques. Bien que contextuellement
éloignée de l'Empire Romain, l'Union Soviétique est le seul exemple d'union à grande échelle de plusieurs pays pour lesquels les données cliniques relatives à son effondrement sont disponibles. Les longueurs fémorales et les Z-scores taille-pour-âge (HAZ) des restes squelettiques des individus immatures et adultes (269 individus) issus du nord et du sud de la Gaule sont analysés en tant qu’indicateur de la santé. Contrairement au modèle soviétique, les résultats indiquent une période de plus grand stress physiologique au cours de l’époque gallo-romaine que pendant la phase de transition. Les différences dans les modèles de croissances suggèrent que les facteurs sociaux et culturels issus des modes de vie romains ont un plus fort impact sur la santé que le processus de transition, en modifiant la distribution traditionnelle de la vulnérabilité biologique.